Colloque « Se reconnecter à la Nature »
– Hommage à François Terrasson –
Comprendre « au plus profond de notre inconscient, les vraies causes de la destruction de la nature » pour les dépasser et entreprendre une réconciliation humain-nature.
Vendredi 10 juin 2016, 9H-18H
(Accueil à partir de 8h30)
Maison dans la Vallée, salle de la mezzanine, 27 rue du Vieux Ru, 77210 AVON
Entrée libre sur inscription en envoyant un mail à festival@connectedbynature.org
François TERRASSON
Le chemin du moulin de Rossigneux (Photo : Christian WEISS)
PROGRAMME :
À propos de Christian WEISS (Modérateur de la journée) :
Biogéographe enseignant universitaire, écologue, auteur rédacteur spécialisé et photojournaliste, il possède des compétences spécialisées dans le domaine de l’écologie, l’environnement, notamment dans le domaine de l’eau. (biodiversité, trames vertes et bleues, documents d’urbanisme en relation avec le domaine juridique concernant la protection de la nature, les petits cours d’eau, le maillage paysager ; pollutions diffuses industrielles et agricoles ; gestion et préservation des milieux aquatiques ; inondations pluviales et gestion de la ressource ; faune et flore aquatique – milieu marin, érosion, faune infra littorale, pollutions industrielles, agricoles, diffuses, lumineuses et impacts ; évaluation des enjeux de l’impact du changement climatique ; maillages paysagers et complicités homme/nature : mares, haies, chemins…
Il est auteur et co-auteur d’une dizaine d’ouvrages naturalistes, chez Nathan, Bordas, Balland, Delachaux & Niestlé, Éditions du Chêne…
“François Terrasson stratège en influence naturaliste”
par Marie-Claude TERRASSON
Un colloque pour être ensemble : Un rassemblement de témoignages… de complicités avec les causes défendues par François Terrasson, avec la forêt, celle qui répond à la définition d’un espace confié à lui-même, où tout peut être à notre disposition… mais dans la limite de nos besoins vitaux, tout « naturellement »… Il ne s’agit pas ici d’une tribune, mais d’une chaîne de reconnaissance, d’amitié, sachant toutefois, qu’il y a, qu’il y aura lieu de défendre notre biotope… Oh ! Pas dans la violence, toujours stérile, elle sème l’escalade vers le pire. Les armes de François Terrasson, devant l’adversité, comme devant l’agressivité, c’était la dérision et l’humour… est-ce toujours possible ?
Un colloque pour être ensemble …Oui ! Bien souvent, beaucoup parmi vous m’avez exprimé ce souhait de voir « réunis » ceux qui œuvrent sur la même route de pensée. Chevaucher dans le monde de la nature, s’y égarer, s’y retrouver… C’est accepter la vie telle qu’elle nous l’enseigne elle-même, si nous ne n’y opposons pas, si nous ne prenons pas un « malin » plaisir… à la contrer.
C’est avec humilité, modestie, mais conviction et détermination, que l’on s’engagera, avec comme seul guide les lois les plus solides, les plus sûres pour notre avenir…celles de la nature !
Elle n’a qu’ « une parole », elle !!!
par Francis HALLE (botaniste et biologiste)
Résumé à venir, sous réserve.
Résumé à venir
Après une courte présentation du Muséum national d’histoire naturelle, établissement pluridisciplinaire voué à l’étude des éléments du milieu naturel, le cursus universitaire atypique de François Terrasson est évoqué. Scandalisés par l’appel de Heidelberg, qui dénonce l’émergence d’une idéologie écologique irrationnelle qui s’oppose au progrès scientifique et industriel signé par de nombreux scientifiques non naturalistes, nous avons réagi en rédigeant une réponse qui a eu plus de 200 signatures de chercheurs impliqués dans l’étude des milieux naturels. Où en sommes-nous aujourd’hui malgré les attaques incessantes de politico-technocrates, prônant le développement à tout prix, quelles qu’en soient les retombées négatives sur l’environnement ?
Claude Sastre dans l’”enfer vert” de Saint-Barthélemy
Dans son ouvrage « En finir avec la nature » François Terrasson nous a mis en garde très tôt sur la volonté acharnée de notre civilisation anti-nature de ne concevoir la nature que maîtrisée et dominée. Il a su décelé avant tout le monde le risque du glissement sémantique de nature à biodiversité : « Cette notion de biodiversité va être utilisée pour ruiner celle de nature ». L’auteur de cette communication revient sur toutes les notions actuellement utilisées dans le monde de la conservation, nature, biodiversité, naturalité et féralité et sur ce qui se cache derrière les mots.
A propos de Jean-Claude GENOT :
Ecologue et naturaliste, il est membre des Journalistes-écrivains pour la Nature et l’Ecologie et a rédigé de nombreux ouvrages sur la nature dont l’essai biographique sur François Terrasson intitulé « François Terrasson. Penseur radical de la nature ». Il est également cofondateur de Forêts Sauvages, une association qui achète des forêts pour les laisser en libre évolution et publie une lettre d’information numérique intitulée « naturalité ».
Il s’intéresse beaucoup à la relation entre l’homme et la nature. Face à la maîtrise de la nature par les gestionnaires, il propose de faire plus confiance à la nature spontanée et autonome en la laissant faire. Pour cela la nature férale, autrefois domestiquée puis laissée à l’abandon, est une formidable opportunité pour créer des espaces de liberté, de déconditionnement et d’enchantement.
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13h30: La peur de la nature : Araignées et serpents, même engagement par Françoise SERRE-COLLET (herpétologue, chargée de médiation scientifique en herpétologie au Muséum national d’Histoire naturelle) & Christine ROLLARD, (aranéologue, maître de conférences au Muséum National d’Histoire Naturelle)
Les araignées, animaux pourtant si fascinants, méritent bien mieux que la crainte qu’ils suscitent dans l’esprit de bon nombre d’entre nous. Arrêtons de les accuser de maux dont elles ne sont nullement responsables. Avez-vous pris le temps de les observer attentivement dans la nature environnante ou même de tenter de les connaître mieux ?
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La peur des serpents n’est pas innée mais culturelle. Un jeune enfant n’a pas peur des serpents, cette peur lui est inculquée par l’éducation, qu’elle soit familiale, environnementale et bien sur religieuse. Nous portons en nous, qu’on le veuille ou non, un sac à dos rempli par notre inconscient collectif où le serpent représente le mal: n’a t on pas perdu le paradis originel et nous les femmes, n’enfantons nous pas dans la douleur à cause d’un serpent! Les légendes, rumeurs et autres croyances, nous rappellent que cet animal a été banni et forcé à ramper éternellement le ventre dans la poussière…
Christine Rollard : photo réalisée en Normandie par François Grandin, photographe au MNHN
Présentation de l’importante bibliothèque de François Terrasson, qui comprend 3000 ouvrages et revues. Ce fonds, qui reflète les divers centres d’intérêt du chercheur (sciences, nature, philosophie, religions, langage, psychologie, sociologie, anthropologie, voyages, littérature, science-fiction…) a fait l’objet d’un don par Marie-Claude Terrasson à la bibliothèque Abbé Grégoire de Blois en 2013.
À propos de Jacques Hesse :
Responsable éditorial des Éditions Hesse, créées en 1989 et situées à Saint-Claude-de-Diray dans le Loir-et-Cher. La ligne éditoriale est essentiellement consacrée à des livres sur le patrimoine naturel et la nature sauvage (beaux livres, albums jeunesse, essais, récits, contes et légendes). En 2013, publication de François Terrasson, penseur radical de la nature de Jean-Claude-Genot.
Résumé à venir
Résumé à venir
L’écopsychologie est un champ interdisciplinaire qui met en lien les sciences humaines et l’écologie pour comprendre en profondeur la dissociation humain/nature et tous les déséquilibres qu’elle engendre. C’est aussi une contre-culture d’alerte porteuse de contre-éveils créateurs. François Terrasson est souvent évoqué comme un précurseur français isolé de cette mouvance nord américaine. Mais comment l’écopsychologie et l’approche de François Terrasson se retrouvent-elles dans les grands questionnements actuels ?
À propos de Bernard Boisson :
Photographe, écrivain-conférencier, réalisateur, il est initialement auteur des livres Forêt primordiale, et Nature primordiale. Son approche met en évidence l’éveil sensible que nous pouvons vivre dans les milieux naturels délaissés, et qui demeure méconnu en toute nature artificialisée comme en ville. Il encourage la permission d’exister de ces sites, pour nous libérer des conditionnements psychologiques de société et comme référentiel d’inspiration pour une autre humanisation…
Pour en savoir plus : www.natureprimordiale.org
Modération par Ronan KIRSCH (Directeur de la FCPN) et Christian WEISS (Université Paris 8)
Avec la participation de Fernand BORDAS, Romane LOPEZ, Duru OZGUN, Said BILAL, Celia SADJI et Indra RENUGA (étudiants en géographie)
INFORMATIONS PRATIQUES :
Le colloque est en accès libre, mais il entraîne des coûts. Vous pouvez contribuer au bon fonctionnement de l’évènement (communication, frais de déplacement, d’hébergement et de repas des intervenants) ici :
https://www.helloasso.com/associations/connected-by-nature/collectes/meme-pas-peur-de-la-nature
Les pauses du matin et de l’après-midi sont organisées gracieusement par la BIOCOOP d’Avon. Le déjeuner n’est pas fourni, veuillez apporter de quoi vous restaurer.
Accès en transport en commun: Ligne R depuis Gare de Lyon direction Montargis ou Montereau-Fault-Yonne et arrêt à la gare de Fontainebleau-Avon (40 min de trajet). Des trains sont à prévoir tous les quarts d’heure en heure de pointe et sinon toutes les demi-heures.
La Maison dans la Vallée est située à 7 min à pied de la gare (voir plan ci-dessous)