L’équipe de Connected By Nature vous invite à la suivre pour ancrer notre réflexion et nos actions dans une vision plus apaisée du rapport des humains à la nature. Pour cela, nous vous proposons tout au long de l’année 2016, de nous pencher sur la pensée de François Terrasson (1939-2006) auteur notamment de « La peur de la nature : Au plus profond de notre inconscient, les vraies causes de la destruction de la nature ».
Nous organisons plusieurs évènements en hommage à François Terrasson :
Qui était François TERRASSON ?
Il y a plus d’un quart de siècle paraissait l’ouvrage « La peur de la Nature » de François TERRASSON. Enseignant, puis Maître de conférence au Muséum national d’Histoire naturelle, il se saisit de la question de l’aménagement des terrains agricoles alors que le remembrement s’accélère. Constatant que partout la nature est malmenée parce que mal-aimée, parfois par ceux-là même qui entendent la préserver, il explore plus avant les raisons qui entraînent la destruction de la nature. Appuyant sa réflexion sur des approches économiques, sociologiques et psychologiques pour mieux saisir le rapport que nos sociétés « occidentales » entretiennent avec la nature, il offre alors une vision qu’il serait bien utile de diffuser plus largement.
Il nous semble nécessaire, en forme d’hommage une décennie après sa disparition, de provoquer des évènements pour contribuer à faire mieux connaître la pensée de François TERRASSON à des publics qui ne l’auraient pas encore pleinement découvert.
Ses livres :
1. La Peur de la Nature. Au plus profond de notre inconscient, les vraies causes de la destruction de la nature
Sang de la Terre, 2007.
3e éd., 270 p.
ISBN 2869851774
& 9782869851771.
Publié en 1988 aux éditions Sang de la Terre, réédité en 1991, en 1997, en 2001 puis en 2007.
Aimez-vous vraiment la nature ? Toute la nature ? Le gluant, le griffu, le velu, le vaseux, l’organique ?
François Terrasson, chercheur atypique, a décrypté nos rapports profonds aux forces originelles. Il nous révèle avec humour nos fonctionnements internes, et explique de manière lumineuse pourquoi notre société s’acharne à détruire la nature. Ce livre fondateur, qui a franchement agacé les aménageurs, mais qui a aussi déstabilisé plus d’un ” protecteur ” de la nature, a profondément influencé ceux qui l’ont lu. Il nous ramène à notre animalité, à notre organicité, et nous rappelle la force de nos émotions. Shamans, sorcières et légendes hantent ce voyage initiatique, qui touche à la fois le terroir et l’universel.
Cette nouvelle édition a été augmentée d’interviews inédites de François Terrasson qui contribueront à mieux faire découvrir l’étendue de sa pensée.
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http://www.fcpn.org/publications_nature/nature/Livres-nature/peur-de-la-nature
2. La Civilisation anti-nature. On ne peut vivre en parenté avec la nature sans comprendre ce que nous sommes
Sang de la Terre, 2008
293 p.
ISBN : 2869851863
Publié en 1994, réédition en 2008.
Vivre en parenté avec la nature, notre civilisation ne sait plus ce que cela signifie. L’homme occidental détruit le monde rural, il aseptise le milieu naturel. Son obsession : exercer un contrôle sur tout. Son idéal : un environnement droit et propre. Bientôt, routes et allées quadrilleront les forêts. L’homme aura ruiné ce qui lui permet de respirer et anéanti l’un des hauts lieux de l’imagination. Ses liens avec la nature semblent résumés dans cette alternative : détruire ou maîtriser. Il oppose un seul mot d’ordre à la destruction massive, celui de protection.
Et au bout du compte : même incompréhension, même violence, même impasse. Car l’homme confond la protection et l’assujettissement. En fait il a peur. Peur qu’il puisse exister quelque chose d’extérieur à l’humanité. Peur de tout ce qu’il ne peut ni prévoir ni planifier. Sans même savoir qu’il agit ainsi par peur de sa propre nature, la plus obscure, la plus sauvage, mais aussi la plus féconde : ses émotions, ses instincts, ses pulsions. On ne peut vivre en parenté avec la nature sans comprendre ce que nous sommes. Et qui sait si la pierre, l’arbre, la nuit ou le serpent ne nous offrent pas les clefs d’une véritable connaissance de soi ?
3. En finir avec la nature : Le lien ou l’absence de lien avec la nature, voilà le point crucial !
Sang de la Terre, 2008.
318 p.
ISBN 2869851871
Publié en 2002, réédition en 2008.
La destruction de la Nature se poursuit. En finir avec la nature, voilà le maître mot des adorateurs de la déesse modernité. Pour parvenir à ce but, la fin justifie les moyens, qui sont tous bons. Des floraisons sauvages se retrouvent ” mises en valeur ” par des parkings… Car le fil directeur de tout ce remue-ménage, c’est que si on liquide la Nature, c’est pour son bien… La critique exercée contre les méthodes de la conservation de la Nature a conduit celle-ci à se sentir sur la défensive. Et de ce fait à dévoiler ses véritables objectifs qui ne sont aucunement la préservation. On a pu croire quelquefois que les ratés de la protection étaient dus aux difficultés, au manque d’information concernant les rouages intimes psychologiques de la société, à une certaine improvisation excusable. Il faut espérer que ce soit encore partiellement vrai, car ce qui se dévoile, grâce à la controverse, dans les intentions de la protection officielle a de quoi faire froid dans le dos.
4. Un combat pour la nature : Pour une écologie de l’Homme
Sang de la Terre, 2011.
284 p.
ISBN 2869852592
Textes inédits
François Terrasson, chercheur “hors norme”, curieux de tout et pluridisciplinaire, a profondément marqué les esprits. Il a été de tous les combats et a collaboré avec de nombreux médias, organismes et institutions. Ecrivain insatiable, il avait la passion de convaincre et ne manquait aucune occasion de donner des articles autant dans la presse nationale que dans les bulletins les plus confidentiels. Ces écrits sont autant de prises de conscience indispensables nous incitant à modifier profondément notre comportement vis-à-vis de la nature. Les textes rassemblés ici, inédits pour la plupart, nous permettent de suivre son questionnement principal : “L’homme a beau être produit par la nature biologiquement, partout il se déclare à part.”. Il s’est interrogé sur la perception de la nature dans l’inconscient des individus, et sur leurs agissements vis-à-vis de celle-ci, quoique pas très confiant en l’attitude de l’homme. Sans concession, il traque les faux-semblants et les mauvaises excuses, qui font de la protection de la nature un prétexte. Son choix est de collaborer avec elle plutôt que d’essayer de la dominer avec brutalité, ce qui de toute manière est voué à l’échec. La planète va mal et les catastrophes écologiques se rapprochent, aussi il est plus que jamais indispensable de se remémorer les réflexions et les combats de François Terrasson disparu trop tôt. Sa parole nous manque cruellement, même si de nombreuses personnes poursuivent sa voie. Espérons que les textes regroupés dans cet ouvrage aideront à porter sa voix ô combien indispensable aujourd’hui.